par le présent post, je vais vous faire partager un petit peu l'histoire de ma Golf GTI série 1, série spéciale Trophy, ainsi que sa restauration intégrale.
Pour commencer depuis le début, il faut savoir que cette voiture est la dernière Golf 1 GTI qui a été vendue par Amag Genève.
Pour ceux qui l’ignorent, Amag est l’importateur de Volkswagen pour la Suisse.
En effet, la personne qui a eu la chance de l'acheter neuve m'a expliqué qu'au mois de Mars 84, il est allé chez Amag Genève avec l'intention d'acheter la nouvelle Golf GTI, c'est à dire la Golf GTI 2.
Le vendeur lui a expliqué qu'il lui restait en stock une ultime Golf 1 GTI, et que par conséquent, vu que la nouvelle Golf arrivait, il lui était possible de faire un très bon prix.
L’acheteur ayant craqué devant cette magnifique voiture, ainsi que devant le rabais proposé par le vendeur, l'affaire a été conclue, et ma Trophy prenait ainsi la route.
C’est pour cette raison que malgré une première mise en circulation datée de mars 1984, cette Golf GTI 1 est en fait l’un des tout dernier châssis D fabriqué par l'usine VW de Wolfsburg.
Elle a été fabriquée tout à la fin du millésime 83, plus précisément en juin 1983.
Connaissant cette auto depuis 1996, car j’ai été amené à travailler dessus, j’ai eu largement le temps de me rendre compte de son état extraordinaire.
C’est donc pour cette raison qu’à l’époque, j’ai dit à son propriétaire du moment :
"Le jour où tu la vends, dis-le moi, car je te l'achète ! "
Et un beau jour de printemps de l’année 2000, le téléphone sonne, la personne me dit:
"Tu veux toujours la Golf ? "
Je lui ai répondu:
"Oui, ne bouge pas, je viens la chercher ! "
C'est donc comme cela que je l'ai achetée.
Après quelques petits travaux de remise en état carrosserie, voici comme elle se trouvait en 2001.

En 2003, la belle a été provisoirement remisée dans un box, où la voici en photo :

En 2006, elle en est ressortie, d’ailleurs la voici en compagnie de l’une de ses sœur rencontrée par hasard en ville de Genève, petit shooting improvisé :


En automne 2006, au vu de la corrosion qui commencait à se faire menaçante à certain endroits, j’ai décidé d’attaquer le démontage en vue de sa restauration intégrale.
Petit récapitulatif :
- Année : 1983
- Kilométrage : 355'000 km
- Série spéciale « Trophy » importée de Suisse.
- Portes droit et gauche, hayon, moteur, tôle de toit ouvrant, autocollants de bas de caisse et bandeau de hayon, etc.., beaucoup de pièces sont d’origine.
Tous cela sent très bon la saine base de restauration !
Petit cahier des charges de la restauration :
- Obtenir au final un look résolument fin 80’s début 90’s, et ce, qu’avec des pièces et accessoires de ces années là.
- Garder au maximum les pièces d’origine montées en 1983 par l’usine.
- Assurer un remontage / réassemblage conforme à l’origine, et ce, à la rondelle près.
- Faire traiter au nickel, par procédé galvanique, la quasi intégralité de la visserie.
- Faire sabler et thermolaquer un maximum des pièces qui sont d’origine peintes en noire.
- Dans un soucis de conservation de l’intégrité de l’auto ainsi que de sa fiabilité, décicion est prise d’éviter au grand maximum l’utilisation de pièces de repro qui sont trop souvent de qualité inférieure.
- Dans l’éventualité d’un retour à l’origine, préserver et stocker les pièces spécifiques à la série spéciale Suisse Trophy.
Maintenant GO !
Démontage du tableau de bord, du faisceau, du bloc chauffage, des moquettes, ainsi que des insonorisants :



Bien content, pour une voiture qui totalise 355'000 kms, c’est en excellent état par là !
Et hop, on continue avec le compartiment moteur :

Vue depuis l’arrière :

Depuis la porte passager :

Avec un ami, on décide de tirer la voiture jusqu’à un lavage pour nettoyer le compartiment moteur avant la restauration, une corde mal tendue qui se tends d’un coup sec, et voici le résultat :


Bon et bien cela fera un bas de tôle frontale à changer par du neuf… Heureusement encore dispo en neuf et en pièce d’origine chez VW !
Maintenant que le démontage est bien avancé, il est déjà possible de faire un petit check plus précis du travail à effectuer.
Les parties, parfois sales, mais saines :





Même l’insonorisant des corps creux latéraux droit et gauche sont encore en place, ici celui de gauche :

Et les endroits où il faudra absolument faire quelque chose :


Le coté gauche du toit ouvrant, juste de la corrosion superficielle, mais bien présente tout de même :

En revanche, ce qui est surprennant, c’est que le hayon est celui d’origine de la voiture, c-a-d celui qui a été monté sur l’auto en 1983, et voici l’endroit le plus rouillé :

Malgré tout, comme j’en ai un en stock qui est en état neuf, celui-ci sera tout de même remplacé.
Quand on dit que les dernière châssis D, ainsi que les châssis E sont au top question tenue à la corrosion, ce n’est pas que des histoires ! 355'000 km tout de même !
Suite à venir…